L’hypnose se fait peu à peu une place importante au sein du milieu sportif, notamment chez les athlètes de haut niveau, l’entraînement technique et physique complété d’une préparation mentale permet au sportif d’atteindre des performances nettement améliorées.
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La pratique d’un sport requière des efforts fournis par le corps mais également au niveau du mental, par conséquent l’hypnose a pour rôle de relâcher les pressions du corps afin que les qualités physiques et mentales se retrouvent améliorées au-delà de la conscience du sportif. Les bienfaits de l’hypnose sont notamment constatés lors d’une augmentation rapide de performance d’un athlète.
“sport et hypnose forment une équipe de choc”, “Pour entretenir ses muscles, il suffit de... penser”… Nous avons presque tous entendu parler du fameux « pouvoir du subconscient », de l’autohypnose et de l’imagerie mentale, mais dans les faits, que nous est-il réellement possible d’accomplir? Qu’est-ce qui relève du possible, et qu’est-ce qui relève de l’impossible?
Ce billet a pour objectif de repousser nos limites et de remettre en question certaines de nos croyances quant à ce qui est « impossible ». Je vais partager ce que certaines recherches récentes, pour le moins impressionnantes, démontrent du pouvoir de l’autohypnose et de l’imagerie mentale dans un objectif de performance et de développement d’habiletés. Se muscler sous hypnoseest-ce finalement possible ?
J’utilise personnellement les termes « visualisation » et « imagerie mentale » comme synonymes, tout en étant conscient que certains y feront une distinction. Je les définis globalement comme l’acte d’imaginer divers scénarios avec le plus de sous-modalités possible (sensations, émotions, images, sons, odeurs, goût, toucher) dans le but d’atteindre un objectif thérapeutique ou développemental. L’autohypnose, quant à elle, peut inclure l’imagerie mentale comme technique, mais englobe également d’autres processus de communication avec le subconscient qui n’impliquent pas nécessairement l’imagerie mentale, comme les affirmations positives ou certaines suggestions ou instructions que l’on donne au subconscient.
C’est pourquoi je pratique l’imagerie mentale en combinaison avec un état hypnotique, beaucoup plus efficace grâce à une caractéristique de l’état hypnotique qui est la réceptivité et l’implication accrue du subconscient dans le processus. Le résultat, comme vous allez bientôt le constater, est tout à fait… « hallucinant » !
L’exemple qui suit est une bonne démonstration du principe que le cerveau ne fait pas la différence entre ce qui est imaginé et la réalité. C’est d’ailleurs ce qui fait que lorsqu’on va voir un film, on peut rire aux éclats en regardant quelque chose de drôle ou sursauter en criant dans un film d’horreur. Logiquement, nous ne faisons que regarder des images sur un écran avec du son, mais notre cerveau réagit en partie comme si c’était vrai, créant des émotions et relâchant des hormones dans notre corps. Mais qu’arrive-t-il quand on utilise l’autohypnose ou l’imagerie mentale pour développer ses capacités ?
Guang Yue, un psychologue sportif de l’université du Cleveland Clinic Foundation en Ohio, a effectué une recherche en comparant un groupe A qui s’entraînait dans un gymnase en effectuant des flexions de leurs biceps, avec un groupe B qui s’entraînait seulement en imaginant effectuer l’action dans leur tête, le plus intensément possible, 5 jours par semaine, sans même bouger leur bras. Les chercheurs se sont assurés que les participants du groupe B ne tendaient pas leurs muscles lors de l’imagination ou n’effectuaient pas d’autres exercices de biceps. La recherche a rapporté une amélioration de 13.5% de masse musculaire et de force chez ceux qui faisaient seulement imaginer le mouvement à l’intérieur de leur esprit, comparé à 30% chez ceux qui faisaient concrètement les exercices physiques.
En 1997, le Dr. David Smith, du Chester College, a également obtenu des résultats similaires. Les participants qui pratiquaient physiquement développaient 30% d’amélioration dans la force, alors que ceux qui faisaient seulement imaginer performer l’action ont eu une amélioration de 16%.
Une autre recherche du Dr. Guang Yue et Kelly Cole avec les muscles des doigts a aussi rapporté les mêmes résultats. Chaque groupe devait exercer les muscles d’un doigt, du lundi au vendredi, pendant quatre semaines. Les membres du groupe A effectuaient 15 contractions maximales avec 20 secondes de repos entre chacune d’elle, tandis que le groupe B visualisait simplement le même exercice, imaginant également une voix qui leur disait: « Plus fort! Encore plus fort! » À la fin de cette recherche, ceux qui exerçaient physiquement les contractions ont démontré une amélioration de 30% , pour 22% d’amélioration cette fois chez les « visualisateurs ».
Incroyable, n'est-ce pas ?
Mais pourquoi est-ce que cela fonctionne ?
Aussi incroyable que cela puisse nous sembler, du point de vue des neurosciences, c’est tout simplement ainsi que fonctionne l’être humain. Par exemple, lorsque nous fermons les yeux et que nous visualisons un objet, comme la lettre « a », l’aire du cortex visuel primaire s’allume comme si nous étions réellement en train de voir la lettre « a ». Des recherches avec l’utilisation de l’EMG (électromyographe), notamment lors d’une recherche sur des skieurs professionnels qui étaient branchés alors qu’ils s’imaginaient en action, a également démontré que le simple fait de penser et de s’imaginer en train d’effectuer une action envoie un courant électrique partant des neurones moteurs vers les muscles en lien avec ces actions.
Il en est de même avec les recherches avec l’EEG (électroencéphalographe), qui démontrent que l’activité électrique produite par le cerveau est identique selon que nous pensions à faire quelque chose, ou que nous l’exécutions vraiment.
Autres recherches impressionnantes :
En musique : Une recherche du Dr. Pascual-Leon mesurait les améliorations d’un groupe qui apprenait une séquence au piano seulement en l’imaginant, alors qu’un autre groupe la jouait physiquement sur le piano. Après 4 jours, les deux groupes démontraient un niveau très similaire d’amélioration ; c’est seulement à partir du 5e jour que s’est distingué le groupe qui pratiquait physiquement. Une séance de deux heures sur le piano a suffi au premier groupe, qui imaginait l’exercice, pour rejoindre le niveau d’amélioration du second groupe.
Dans les sports : Au basketball, une recherche du Dr. Blaslotto, de l’Université de Chicago, démontre un niveau d’amélioration de 23% après 30 jours d’un groupe qui visualise avoir un parfait lancer au panier, comparé à 24% avec un autre qui pratiquait physiquement les lancers au panier. Seulement en imaginant lancer un ballon parfaitement dans un panier, sans le toucher, a créé le même niveau d’amélioration.
La morale de l’histoire ? Si vous êtes vraiment sérieux dans votre désir d’améliorer vos habiletés, il y a deux aspects à considérer dans votre entraînement : l’action physique ET l’hypnose ou l’imagerie mentale. C’est cette combinaison qui offre le maximum de résultats.
Le joyau de l’hypnose, de l’autohypnose et de l’imagerie mentale.
Et c’est là que réside le secret qui fait de l’hypnose, de l’autohypnose et de l’imagerie mentale des outils beaucoup plus puissants que la majorité des gens ne le croient. Nous pouvons améliorer notre performance, nos habiletés, dans n’importe quelle situation en visualisant fréquemment le but à atteindre, à l’intérieur de nous et avec le plus de sens possibles (sons, images, émotions, sensations, posture du corps, respiration, odeurs, mouvements, etc.).
L’analogie que nous pouvons utiliser est celle d’un champ qui, à mesure que nous marchons aux mêmes endroits, crée des chemins. Et plus on passe souvent aux mêmes endroits, plus les chemins s’élargissent et deviennent faciles d’accès. Étant donné que le cerveau utilise le même système neuronal lorsqu’on imagine quelque chose ou lorsqu’on exécute l’action dans la réalité, plus on visualise quelque chose avec clarté dans notre esprit, plus cela crée des chemins neuronaux clairs dans notre cerveau, ce qui facilite l’atteinte de cet objectif.
On peut prendre l’exemple de quelqu’un qui désire améliorer sa confiance en soi lorsqu’il parle en public. Il aura ainsi intérêt à s’imaginer devant un groupe, se sentant calme, en possession de ses moyens, parlant avec confiance, imaginant sa posture droite et détendue, sa respiration calme, visualisant que tous les mots viennent en lui spontanément. Il pourra également imaginer comment il se sent à l’intérieur, et même imaginer après la présentation les gens qui applaudissent, la sensation de fierté, etc. Bref, il est important d’imaginer avec le plus de détails et de sous-modalités possible (sons, images, émotions, postures, respirations, etc.) de façon à créer l’expérience très clairement à l’intérieur de lui. En pratiquant cela assidûment, il aura de plus en plus de facilité à atteindre cet objectif. Ce n’est donc pas quelque chose qui fonctionne avec certaines personnes et pas avec d’autres, c’est scientifiquement démontré.
Je crois utile d’effectuer une petite parenthèse pour ceux et celles qui me demandent parfois : « Est-ce que c’est aussi efficace de développer ses capacités à l’aide de l’autohypnose, qu’en hypnose avec l’aide d’un praticien ? ». À cela, je répondrais que l’avantage d’avoir un praticien, outre ses compétences pour vous aider à optimiser le processus et vous guider dans l’expérience, est que celui-ci possède aussi certains outils qui permettent, entre autres, de communiquer directement avec votre inconscient. Il y a donc d’autres techniques qui peuvent s’intégrer dans le processus, pour neutraliser certains des blocages ou croyances, par exemple, qui pourraient parfois nuire à l’atteinte de certains objectifs. Un praticien vous aidera également à effectuer un suivi mesurable de vos progrès, ce qui stimule généralement la motivation à atteindre cet objectif, tout en vous procurant un support émotionnel adéquat.
Utilisation des vidéos de la série « l’hypnose pour se muscler » en 3D 360° 4K
L’avantage évident des vidéo d’autohypnose que je vous propose gratuitement est qu’elles permettent de simplement relaxer et de se laisser guider. Nous n’avons pas besoin de penser à la structure de notre autohypnose, ou de nous préoccuper du temps, ou de penser à quoi que ce soit d’autre. Ce peut donc être un compromis très efficace lorsqu’on n’a pas accès à un hypnologue compétent.
Certains types de vidéos d’hypnose génériques peuvent également être très efficaces pour les objectifs dont les critères sont communs à une majorité de gens. Ceux qui désirent toutefois optimiser leur autohypnose en l’adaptant à leur propre situation peuvent me demander de leur créer une vidéo personnalisée. C’est-à-dire une vidéo qui est faite sur mesure selon vos propres objectifs précis, votre situation et vos bénéfices désirés.
Voici une liste non exhaustive de situations où l’autohypnose par la vidéo sont pertinentes :
Hypnose pour se muscler : se motiver à faire du sport
Hypnose pour se muscler : sommeil réparateur du sportif
Cohérence cardiaque
Hypnose pour se muscler : se débarrasser de ses mauvaises habitudes alimentaires
Hypnose pour se muscler : développer son mental
Hypnose pour se muscler : séance de musculation
Hypnose pour se muscler : perdre du poids
Hypnose pour se muscler : se préparer à une échéance sportive
Hypnose pour se muscler : développer sa force
Hypnose pour se muscler : sachez pourquoi vous voulez faire de la musculation
Hypnose pour se muscler : atteindre ses objectifs
Hypnose pour se muscler : vaincre sa phobie de la salle de fitness
Hypnose pour se muscler : cesser de fumer
Hypnose pour se muscler : augmenter ses capacités à performer de façon optimale dans des situations de compétition
Hypnose pour se muscler : soulager les douleurs
Hypnose pour se muscler : devenir plus motivé
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Voilà ainsi une liste non exhaustive, mais qui vous donne une idée des différentes façons d’utiliser l’hypnose et l’imagerie mentale. En fonction des cas, certaines problématiques seront plus faciles à améliorer ou à résoudre à l’aide d’un praticien en hypnose ou de vidéo d’hypnose personnalisées, mais je vous invite tout de même à en parler soit avec moi, soit avec tout autre praticien d’hypnose compétent de votre région pour vous conseiller dans votre démarche.
En résumé, en combinant les deux méthodes à la fois, pratique du sport et hypnose*, il est possible d’atteindre des niveaux encore bien plus supérieurs à ceux d’un entraînement physique classique. Certaines études montrent qu’il ne peut pas y avoir de surmenage au niveau mental, ce qui peut être le cas au niveau physique. Pratiquer une activité qui combine le mental et le physique est sans risque. Je vous invite à prendre contact avec moi afin d’établir un programme conjuguant l’hypnose pour un renforcement mental avec une activité sportive sous hypnose qui vous permettra d’obtenir des performances nettement supérieures.
*Il est à noter que ce que l’on appelle l’hypnose (ou encore autohypnose) en occident s’apparente à une très grande concentration de style Zazen très prisée dans les arts martiaux au Japon où « le corps et l’esprit ne font qu’un ».